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Vouloir réhabiliter les nuisibles (désormais espèces susceptibles d’occasionner des dégâts ou ESOP), invasifs et autres mal aimés, quelle drôle d’idée ! Si on leur a étiqueté ce statut et si on ne veut pas qu’ils prolifèrent, si on en tue, que ce soit de temps en temps ou régulièrement, il y a bien des raisons.

Oui, les statuts ne sont pas donnés au hasard. Oui, certaines espèces peuvent causer des problèmes, voir, en causent régulièrement. Vouloir protéger le moustique ou le campagnol serait bien maladroit tant ils peuvent causer des dégâts et surtout, tant ils peuvent se reproduire facilement. En tuer ne menacera pas l’espèce.

Mais à l’opposé de cette évidence, pensez vous que l’anéantissement complet d’une espèce ait plus de sens ? Pourtant, c’est bien cette « stratégie » qui a été mise en place par le biais des nuisibles et des espèces invasives. Le but est clair : en tuer le maximum, pour, au mieux, anéantir l’espèce, au pire, retardez ou limiter son expansion.

Mais dans la plupart des cas –pour ne pas dire l’intégralité- ces actions, ces destructions, ces massacres n’aboutissent sur rien : tout au plus cela retarde un peu l’avancé des invasifs, mais leur avancée progresse malgré tout.

Au lieu de vouloir tout tuer, pourquoi ne pas opter pour une autre vision des choses ? Une vision positive basée sur la protection et la prévention ?

Prenons par exemple le moustique : sachant qu’une femelle pont des milliers d’œufs, il est pratiquement impossible de s’en débarrasser. La solution est donc la prévention : éviter de créer des lieux propices à leur reproduction (eaux stagnantes) et se protéger de leur intrusion à l’aide de moustiquaires.

Et voilà le problème réglé. Bien sûr, cela ne le résout pas entièrement, et le risque de se faire piquer existe toujours. Mais faudrait-il vraiment se défaire de toutes les espèces qui peuvent nous gêner ? Peut-on seulement se le permettre ? Une espèce détruite perturbe tout un écosystème, même l’espèce la plus anodine peut causer bien plus de dégâts qu’on ne peut s’imaginer. Alors, plutôt que de vouloir détruire et tuer à tout prix, pourquoi ne pas chercher à cohabiter ?

D’autant plus que certaines espèces, classées nuisibles en France, sont protégées dans d’autres pays. Pourquoi ? L’élimination de certaines espèces profitent à certains lobbys qui veulent vendre leurs produits (dégâts sur les cultures) alors que d’autres entrent en concurrence avec les chasseurs qui veulent préserver leur terrain de chasse (régulation des populations).

C’est dans ce but que ce site a été conçu. Et pour y arriver, il s’axe sur 3 parties : l’information, la cohabitation et les solutions alternatives. Pour qu’enfin le terme « nuisible » ne soit plus attribué à une quelconque espèce, de même que le terme « invasif ».

Et pour qu’enfin en cherchant des informations sur ces espèces, nous ne tombions plus, dès les premiers résultats, sur des sociétés et autres conseils de destructions. Pour qu’on puisse débattre sur ces espèces autrement qu’en cherchant le meilleur moyen de les tuer.