Il est possible de cohabiter pacifiquement avec des espèces considérées comme nuisibles, invasives ou mal aimées.
Il n’y a pas d’exception avec les nuisibles et les mal aimés, qui sont dans la majorité des cas, des espèces locales pleinement adaptées à leur environnement, souvent indispensables à leur milieu.
Pour les invasifs, autant la cohabitation est possible pour certaines espèces, autant pour d’autres, elle ne se fera qu’après une modification radicale de l’environnement, comme par exemple avec la grenouille taureau, le Plathelminthes terrestres ou l’écrevisse de Louisane, qui causent de gros dégâts (c’est pour cela que ces espèces n’apparaissent pas sur le site).. Même si leur anéantissement n’est plus vraiment envisageable, des réflexions sur leur « gestion » peuvent être mise en place, autrement que par la destruction qui n’aboutit souvent à rien de réellement concret. De plus, même si certaines espèces apparaissent problématiques, il peut s’avérer que le problème n’est pas si dramatique que cela.
Le meilleur exemple étant celui de Caulerpa taxifolia, une algue. Fin août 2011 on apprend que la C. taxifolia est en train de disparaître d’elle-même des fonds marins du nord de la Méditerranée, sans que l’on sache encore pourquoi, après des années de lutte qui n’ont rien donné.
La renouée du Japon, au début farouchement repoussée –sans succès, une fois de plus- commence à nous démontrer l’envers du décors : en réalité, elle occupe des niches dégradées, souvent polluées aux métaux lourds. Elle prends aussi la place des berges « nettoyées », celles ou l’on a tout coupé pour faire propre : à ce moment, plus qu’un fléau, elles stabilisent les berges.
Espèces controversées ou en devenir
Certaines espèces, du fait de leur expansion et/ou de leurs dégâts causés ou supposés causés, peuvent dans un futur proche devenir nuisibles.
C’est le cas notamment du vautour, du loup et de la grue cendrée. Pour les « gérer », faudra t-il faire le yoyo entre espèce protégée et espèce nuisible ? Cette solution s’avère bien catastrophique et la encore, plutôt que d’attendre que les effectifs ne posent problème, il vaudrait mieux évaluer sereinement le futur de ces espèces, surtout de notre côté, en évitant de leur fournir suffisamment de nourriture pour qu’ils se développent trop facilement.