Rat musqué

Ondatra zibethicus

© Philippe Moës-15

Photo © Philippe Moës

Description, cycle biologique

Originaire d’Amérique du Nord, il a été introduit en Europe au début du XXe siècle pour sa fourrure et comme sujet de curiosité

Il mesure de 50 à 61 cm, dont 30 à 36 cm pour la tête et le corps, 20 à 25 cm pour la queue, presque glabre, noirâtre, écailleuse et comprimée latéralement.

Il est foncé sur le dos (brun à presque noir) et plus clair sur le ventre (brun-gris). La couleur peut légèrement varier avec l’âge.

C’est un herbivore, mais si son régime alimentaire est essentiellement composé de végétaux, il le complète en hiver par quelques animaux aquatiques. Il est notamment capable d’ouvrir des coquillages. À l’occasion il peut également se nourrir de poissons laissés sur la rive par des pêcheurs.

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Raison de son statut

Cette espèce invasive a colonisé les cours d’eau du nord de la France et de la Belgique dans les années 1960 à partir d’animaux introduits ou échappés d’élevages, ou relâchés par des éleveurs alors que le cours de la fourrure chutait.

Il cause notamment des dégâts physiques aux digues et aux berges de fossés, cours d’eau ou aménagements hydrauliques qu’il sape avec ses terriers. Capable de mobiliser environ 1 m3 de terre par an, le rat musqué y dégrade en effet les berges raides des fossés et des cours d’eau qui drainent les zones cultivées.
Il peut fragiliser l’enracinement des arbres de la ripisylves, alors plus facilement déchaussés par le vent.

Pratiques de destruction

Depuis le 31 mai 2009, les appâts chimiques sont interdits dans toute l’Europe en raison des risques toxiques et écotoxiques qu’ils génèrent. Le piégeage (piège en X, avec agrément et autorisation, ou piégeage à la nasse autorisé sans agrément), le tir à l’arc ou au fusil (avec cartouche sans plomb) et une gestion plus écosystémique (reprofilage de berges en pentes douces, aménagements favorisant les prédateurs des rats-musqués…) sont maintenant recommandés pour lutter contre le rat musqué.

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